dimanche 20 janvier 2008

A la recherche de la Sauerkraut mordorée

Ciel gris et bas , température extérieure 10/12° C, dimanche 20 janvier les rues sont vides, pas de trafic, il est 13h. Paris et les Parisiens somnolent mollement, les chauffeurs de taxis fument en attendant à la station Villiers. Le silence est sur la ville sombre .

Je me présente : Victor LAMALICE, bras droit du Colonel Roger DRU de LAFEUILLE, responsable soi-même en personne de la secrète police de la Croûte, chargé par le grand Guide de chasser sur le territoire national toutes et tous les hérétiques , rois de la malbouffe, pourfendeurs du goût,fous dingues et autres kamikazes moléculaires pouvant attenter à notre patrimoine culinaire et gastronomique.

C'est décidé, je marcherai. Mes deux contacts m'ont donné rendez-vous Place de la Bourse, à 13h30. Je serai à l'heure.


Comme Anthelme - notre père fondateur - le disait bien : en cette matière, quand les carottes sont cuites ......les navets le sont aussi. Et ce dimanche-là c'était le cas.

Ils sont au comptoir et patientent avec un clos des mouches 2003.

Mes deux informateurs, la mine triste, les joues blêmes et pas rasées, suçaient une olive en m'attendant. La table était dressée pour trois, là dans le coin gauche de la première salle face au bar.


- Asseyez-vous Messieurs ! L heure est grave.
- Vos smsecrets sentent la poudre, que se passe-t-il chez Hans ?

- Le riz thaï attaque la choucroute mon général.

- Quoi ? comment ?

- Oui général les jaunes du 13 ont remonté la rue de Maubeuge en sens contraire...

La terrible confirmation devaient êre relayée au plus vite au QG du Colonel, et des mesures prises pour éviter une épidémie de Nem à la Choucroute , maladie terrible ayant déjà paniqué nos gastronomes volants lors d'un précédent épisode
(voir police de la croûte saison 1 il était moins 3).

- Oui mon capitaine, hier objectif : Hans et la meilleure choucroute de Paris. Nous étions comme toujours heureux de revoir nos chères frankfurter et la merveilleuse et rarissime Sauerkraut mordorée (secret de fabrication
N°2 de Hans après la méthode unique et secrète qui vous fait boire une bière en apéro en goûtant un sylvaner léger, mais qu'il faut troubler d'un edelzwicker de printemps, comme chacun sait.)

- Oui Oui mon général et même que la femme de Hans , la belle Deglet Nour n'était pas derrière le comptoir, ça c'est vraiment une date ... à marquer dans les annales.

Notre deuxième larron n'en revenait toujours pas.

- Mais, pire encore (le plus pire était à venir) : en plein milieu de la carte en photo
: un énorme NEM à la choucroute (sic) à 8 € dépassait des flammekueche aux nids d'hirondelles, salade de cervelas au soja et speck farci aux abalones.....

- Hans d'ailleurs était muet et n'arrêtait pas de sourire comme un manager des réunions de la Mutualité ( vous voyez ce que j'entends par là.....)

L'ennemi était dans la place et même installé dans la cave en train de verser du saké dans le marc de gewurz....

- Voilà mon Capitaine........


Le dimanche était déjà sombre, pour le coup il l'est resté avec un peu de crachin en prime. Après quelques menues fines de claire n°2, une sole meunière de 500 g et quelques crêpes flambées, en-cas où très raisonnablement chacun but sa bouteille de Clos des Mouches (c'est très bien de ne pas mélanger), un dernier thé léger, je pris le chemin du QG de campagne où le Colonel Roger Dru de la Feuille m'attendait au rapport.

Quand ça commence mal ....c'est mal parti !


La suite au prochain numero même endroit, même heure et de bonne humeur....